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Pour pouvoir apprécier une œuvre, il est nécessaire de la saisir une fois finie.

En effet, la lecture en ligne d'une page par jour d'Éternel retour m'avait offert une appréhension de moins en moins concernée au fur et à mesure que Phébus accumulait les déboires ; j'avais repris de l’intérêt quand Phébus parvenait à bon port et que l’histoire semblait enfin décoller vers une autre dimension... en étant resté naturellement sur ma faim à la fin de l'épisode. Pour moi, à ce moment là, la longueur des déboires de Phébus avait empêché que s'accomplisse une histoire totale en un seul volume.

Je viens enfin de finir la lecture en version papier d'Éternel retour et j'ai un ressenti différent. Peut-être parce que la lecture immédiate des pages qui se succèdent permet d'arriver plus vite à ce qui est pour moi à ce moment le cœur de l'histoire... sans pourtant que la narration des déboires accumulés de Phébus me semble cette fois sans objet, bien au contraire. Qui plus est, le moment où prend fin l’histoire, certes motivé par le respect nécessaire du cadre matériel de l’album, m’a semblé légitime d’autant plus qu’il a bien été amené ; il n’y a pas eu de mon point de vue une rupture avec le rythme des pages précédentes comme cela peut arriver parfois quand le scénariste est par exemple contraint d’accélérer le rythme sans raison propre à l’histoire pour “tenir” son cadre.

J’aurai peut-être une autre appréhension une fois le volume n°17 publié, voire le n°18, voire plus encore, si le scénariste l'estime nécessaire. Peut-être par exemple que l’accumulation de mésaventures de Jean Hernot prendra un sens invisible pour le moment.

Ce qui traduit une fois de plus les capacités de narrateur et de raconteur d’histoire de Jean-Yves Brouard. N’étant absolument pas du métier, je ne me prononcerais pas sur la valeur du réalisme technique qui nourrit l’histoire ; j'ai cru comprendre que les principaux intéressés s’y reconnaissaient. En revanche, je serai plus dubitatif sur l’aptitude du Premier ministre israélien à décider de l’utilisation de l’arme nucléaire sans consultation apparente de son cabinet.

Je voudrais féliciter Francis Nicole pour la qualité des dessins de cet épisode, qui donnent à l’histoire une matière, une épaisseur et un réalisme qui participent pour beaucoup au plaisir de lecture.

Merci pour ta critique. Francis ne la lira que lundi, à son retour d'Istres (AéroBD).

Lima Bravo a écrit :En revanche, je serai plus dubitatif sur l’aptitude du Premier ministre israélien à décider de l’utilisation de l’arme nucléaire sans consultation apparente de son cabinet.

C'est un raccourci. Comme on suppose le cabinet d'accord puisque, deux cases plus loin, la mission démarre effectivement, et vu la tension générale qui pousse les Israéliens aux solutions extrêmes, il n'était pas nécessaire que je montre une réunion où il n'y aurait pas d'opposition, tout le monde disant "OK" comme un seul homme.

Cette Nouvelle histoire porte bien son non - surtout pour Phébus, effectivement - mais j'aime bien, en particulier le (futur) déserteur je que très trouve intéressant (même si ne connais pas encore ses motivations). Quant aux dessins ils sont comme d’habitude sans reproche

vautour2b a écrit : Quant aux dessins ils sont comme d’habitude sans reproche

Oui, le deuxième prénom de Francis doit être Bayard.


Ben oui : Bayard le chevalier sans peur et sans reproches !

Holla ! j'imagine mal Monsieur Nicole dans une armure ... mais ce qui est sur, c'est qu'avec ses pinceaux, il doit être au moins aussi habile que le champion de François 1er l'était avec une épée ou une lance.

Pierre Culifor dit Peyo dessinateur de Johan et Pirlouit et des Schtroumpfs s'était parodié dans une armure de laquelle seule dépassait sa moustache !... si mes souvenirs sont exacts la lance était remplacée par un crayon...

Pierre Droudrou a écrit :Pierre Culifor dit Peyo dessinateur de Johan et Pirlouit et des Schtroumpfs s'était parodié dans une armure de laquelle seule dépassait sa moustache !... si mes souvenirs sont exacts la lance était remplacée par un crayon...

Pierre Droudou la mémoire de notre forum !

Encore et toujours des liens étroits entre l'actualité et les récents albums de la série Missions Kimono :
http://jybaventures.blogspot.fr/2015/09 ... imono.html

Les récentes déclarations de B.Nétanyahou , accusant le grand mufti de Jérusalem d'avoir donné à Adolf Hitler l'idée d'exterminer les Juifs d'Europe, crédibilise complètement le manque de scrupule qu'il à utiliser l'arme atomique dans cette fiction !

vautour2b a écrit :Les récentes déclarations de B.Nétanyahou , accusant le grand mufti de Jérusalem d'avoir donné à Adolf Hitler l'idée d'exterminer les Juifs d'Europe, crédibilise complètement le manque de scrupule qu'il à utiliser l'arme atomique dans cette fiction !

La décision israélienne (avec Nétanyahou pour ce qui est de Kimono 16) d'utiliser l'arme atomique n'est pas une fiction... (comme beaucoup de choses dans la série Kimono, je m'inspire d'anecdotes ou de faits réellement arrivés...).

Mais je n'en doute pas ! J'ai d'ailleur pu le constater à plusieurs reprise dans les tomes précédents (et, effectivement, les Israélien on été à deux doigts d'utiliser l'arme nucléaire pendant la guerre du Kippour).. je voulais juste souligner que cette déclaration de Nétanyahou renforçait encore la vraisemblance de l'histoire.

les évènements politiques présents sont fertiles en drames de toutes sortes : aujourd'hui "prise d'otages à Bamako" mon premier contact avec la série "Missions Kimono" a débuté par une chanson "le dimanche à Bamako" et mon souhait est que perdure cette notion sympathique et qu'intervienne une issue heureuse à cet évènement grave...

Pierre Droudrou a écrit :les évènements politiques présents sont fertiles en drames de toutes sortes : aujourd'hui "prise d'otages à Bamako" mon premier contact avec la série "Missions Kimono" a débuté par une chanson "le dimanche à Bamako" et mon souhait est que perdure cette notion sympathique et qu'intervienne une issue heureuse à cet évènement grave...

"Le dimanche à Bamako", c'était au début du tome 12, Top Attaque !.
Quant au début du tome 5, il y avait un kamikaze doté d'une ceinture d'explosifs qui venait se faire sauter sur les Champs-Elysées, au milieu de la foule. A l'époque - c'était il y a 11 ans -, personne n'y aurait cru...