vautour2b a écrit :(...) j'y ai beaucoup de détailles d'ont j'ignorai tout (ex les pare-brise des avions qui se recouvraient tellement de sel, lors des vols prolongé à basse altitude, que les pilotes n'y voyaient plus grand chose (...)[/size]
Il existe une imposante littérature argentine sur le sujet, dont deux livres de témoignages de pilotes argentins de toutes armes, publiés en 1983 et 1984 je crois (je ne les ai pas imméditament sous la main pour vérifier) ; les deux sont co-réalisés par Pablo Marcos Carballo, le pilote dont je ne cesse de parler, qui est encore présenté en héros - avec raison - dans ce numéro d'Avions, et qui m'a dédicacé personnellement les deux ouvrages ; l'un de ces deux ouvrages s'appelle Dios y los Halcones ; cette anecdote du sel qui recouvre le pare-brise y est racontée, comme beaucoup d'autres anecdotes de vol et de missions d'attaque, et ceux qui ont lu le livre il y a 25 ans les connaissent donc. C'est aussi dans l'un de ces deux livres que le récit complet et détaillé de l'attaque de l'
Invincible est racontée (le hors-série d'Avions ne fait qu'un résumé de la mission ; le témoignage d'un des pilotes rescapés que l'on peut visionner sur Youtube - voir des posts précédents - est lui aussi un concentré de résumé... D'autres medias argentins ont, naguère, présenté plus ou moins en détails la mission contre l'
Invincible, il n'y a pour moi rien de nouveau sous le soleil).
Une rapide recherche sur Internet me permet de trouver un forum de discussion (en espagnol), au sujet de ce livre (Dios y los Halcones) qui est chaudement recommandé :
http://www.taringa.net/posts/downloads/ ... lo%5D.html.
vautour2b a écrit :Pour ce qui est de l'attaque de l'Invincible, je vais encore faire mon "saint Thomas", mais même si les dessins des pilotes sont troublant, tant que leur témoignage ne seront pas corroboré par d'autre source que Argentines, leur version de l'attaque ne sera pas un fait avéré (en tout cas pour moi)![/size]
Tu risques de faire encore plus ton "Saint Thomas" quand tu liras mon propre récit de l'attaque de l'
Hermes... J'ai dû dire précédemment qu'il n'y a en effet aucune affirmation officielle côté anglais - la seule autre "source" qui existe au monde - ; on risque d'attendre longtemps et s'il faut attendre cet avis officiel anglais pour affirmer que les deux porte-avions ont bien été attaqués, aucun journaliste ne pourrait rien dire. Pourtant, il faut bien partir du postulat que les Anglais nous racontent des salades si on veut enquêter et avancer. Mais on m'a rapporté des propos d'Anglais qui ont reconnu - officieusement, hors micro, sûrement pas dans un organe de presse ni dans un livre, et de toute façon ils ne sont pas nombreux -, que c'est vrai.
Par ailleurs, tes doutes sur le témoignage des deux pilotes argentins rescapés de l'attaque contre l'
Invincible laissent entendre que ce sont des affabulateurs et que ces pilotes ne sont pas dignes de foi. Moi, j'ai le tort de partir de l'idée que ce sont des gens sérieux, qui ont la tête sur les épaules et les yeux en face des trous, et que s'ils disent avoir vu - et même survolé à très basse altitude, ce qui n'est pas rien - l'
Invincible, c'était bien l'
Invincible et pas autre chose. Jusqu'à ce qu'on me démontre que ces pilotes ont affabulé.
Je finirai mon discours par te rapporter les propos d'un général français qui, avant de devenir le chef de nos services d'espionnage - donc un type bien placé pour savoir des choses... -, avait déclaré au cours d'une conférence - en comité restreint - que les deux porte-aéronefs britanniques avaient été attaqués. Quand je l'ai eu au téléphone quelques semaines plus tard - le temps que j'aie vent de cette conférence non rendue publique - il a fait le naif : "Ah, j'ai dit ça...?" et a tourné autour du pot sans confirmer vraiment. Mais : 1) il ne l'a pas niée, 2) d'où sortait-il son information, et 3) pourquoi a-t-il dit ça dans sa conférence sans réserves ni précautions oratoires ?
Je l'ai déjà écrit il y a pas mal de temps ici-même, avec d'autres mots : à force d'entendre ce genre de propos et d'assembler petit à petit toutes les informations intéressantes, on finit par se dire - j'ai fini par me dire il y a bien longtemps - qu'il n'y a pas de fumée sans feu et qu'il s'est bien passé quelque chose que les Anglais nous cachent.