COBRA NOIR

[Pierre Droudrou]

Confondu par l’absence d’esprit critique de certains laudateurs de cet opus
Blousé par le manque total de professionnalisme des repreneurs de la série et devant l’impossibilité de pouvoir en élaborer une critique constructive d’un scénario indigent
Face au manque de discernement des ayant-droit et de l’éditeur dont les desseins se dissolvent dans le flou le plus complet

Je considère que ma collection Buck Danny s’est achevée avec le tome 52et je rejoins Olivier sur les trois albums de Francis Bergèse qu'il cite

dommage ! dommage ! dommage pour une série culte !

[Baptiste]

Pour alimenter la discussion, une lecture et une critique nettement plus enthousiaste:
http://blogs.lecho.be/lupourvous/2013/1 ... -noir.html

[Raymond]

Pour alimenter la discussion, une lecture et une critique nettement plus enthousiaste:
http://blogs.lecho.be/lupourvous/2013/1 ... -noir.html

Apparemment encore un de ceux qui n'ont pas compris que les héros de BD ne vieillissaient pas et qui ne l'a pas encore remarqué après 52 albums !
C'est ce qu'on a dit aussi au sujet du dernier "Michel vaillant" !
Cela semble la nouvelle mode en matière de reprise : l'age des héros les rattrape brutalement comme dans un mauvais film de science fiction!
Pour moi, dans les 2 cas ces gens ne semblent pas savoir ce qu'est une série culte et donc cet avis demande des réserves !

De même je ne savais pas que dessiner pour Airbus était le préalable au dessin de BD !
Je ne pense pas que chez Airbus on dessine des personnages et que l'on sache manier le découpage d'une planche de BD
A ce sujet voir mon post précédent où j'expliquais que ma grande expérience du dessin aéronautique (30 ans et plus de 600 tableaux du genre) ne me permettait pas de me considérer comme capable de faire de la BD .......

A chacun de juger .....

Raymond

[Julien]

De même je ne savais pas que dessiner pour Airbus était le préalable au dessin de BD !
Je ne pense pas que chez Airbus on dessine des personnages et que l'on sache manier le découpage d'une planche de BD

Sauf erreur, je n'ai pas lu dans cet article qu'il avait dessiné pour Airbus mais qu'il y avait "juste" travaillé...

[Pierre Droudrou]

Finalement, après relecture du forum je me permets d'envoyer la critique que j'avais préparée et qu'en raison de sa longueur j'avais hésité à poster

Je viens de lire « Cobra Noir » et, après avoir lu une longue succession d’avis qui se télescopent dans lesquels alternent la déception et l’enthousiasme, voire ce qui est très politiquement dans l’air du temps les donneurs de leçon qui tout en ne voulant pas prendre parti le prennent quand même…

Avec, outre mon expérience de lecteur aux goûts très éclectiques passionné d’Histoire et d’histoires, celle de collectionneur très exigent et averti de BD. Je m’essaye aujourd’hui à prendre une distanciation par rapport à ce qui a été fait et face à une série culte avec laquelle j’avais fait préalablement connaissance grâce à quelques pages de « Tigres volants » et que j’ai découverte il y a 62 ans alors qu’âgé de 8 ans, à la page de « les pirates du désert » où l’agent XB 16 emprunte le pistolet de Buck et tire dans le pneu du camion de leurs poursuivants…

S’il apparaît bien que la période 2012/ 2013 est favorable aux reprises sinon aux réapparitions dans le domaine de la bande dessinée ou du cinéma. Il convient préalablement de faire un point dans le domaine de l’édition pour voir où se situe cette reprise tant attendue des aventures de Buck Danny par rapport à d’autres séries concurrentes ayant subi le même sort.

Ainsi dans le domaine aventures d’espionnage contemporain, après être resté abasourdi face au traitement de la série Alpha dans une préquelle où je ne retrouve rien des caractéristiques du personnage et ne sais où il va aboutir historiquement et humainement même si c’est une BD on se trouve néanmoins en présence d’un personnage alors qu’à disposition il y a l’album intitulé « Mensonges » qui situe des étapes auxquelles se rattacher.

Certes il est très possible que « Mensonges » n’était pas encore disponible quand a débuté l’écriture d’ « Alpha Premières Armes » mais en pareil cas, hors les egos plus ou moins accentués rien n’empêche des auteurs d’échanger pour conserver au personnage son entièreté historique et sa plénitude psychologique.

Si je reproche l’aspect très confus du travail du scénariste sauf la ressemblance du héros je n’aurai pas grand-chose à reprocher à la qualité du travail du dessinateur Eric Loutte. Suivant mon ressenti à la fin de la lecture du second épisode je prendrai ma décision de poursuivre ou arrêter la série…

Au niveau Historico humoristique cette fin d’année voit le retour d’Asterix avec en charge une nouvelle équipe dont le travail est plus qu’honorable - certes côté humour celui de René Goscinny demeure inimitable et, s’il n’a le coup de patte d’Albert Uderzo, Didier Conrad s’en est très approché dans son style en un laps de temps très court et n’a pas choqué puisque les lecteurs en redemandent encore.

Pour des raisons à la fois personnelles et très subjectives j’avais cessé de collectionner les albums d’Asterix et m’étant déchaîné dans mes échanges d’avis et de ressenti avec un ancien copain de collège qui, avec ses prochains 70 printemps sera aussi jeune que moi, il est fort probable que l’un et l’autre poursuivrons la collection de la série dont héritera la jeune génération.

Côté Historico réaliste les longues aventures d’Alix voient apparaître une série séquelle intitulée « Alix Senator » où le scénariste et le dessinateur nous font retrouver Alix et Enak beaucoup plus âgés pourvus tous deux d’une descendance et ayant évolué chacun conformément à leur statut social au sein de la société romaine et égyptienne.

On les retrouve dans 2 albums où demeure l’esprit historico fantastique qu’avait insufflé Jacques Martin à sa série. Le dessin est de qualité et le morphing de nos héros ne choque pas bien au contraire et j’ai été sensible aux reconstitutions historiques de décors. Et, grand amateur de péplums, j’attends impatiemment la sortie du troisième volet d’une série bien reprise.

Dans le domaine de la BD Aviation est paru « Le Vol 501 » un récit non original qui me rappelait très fort « Objectif Ariane » un épisode de la série « Missions Kimono ». Une suite très attendue après de longues années des aventures de Tanguy et Laverdure, laquelle m’a moyennement emballé.

Si je ne suis pas amateur du style de dessin de Fernandez je serai plus indulgent envers lui qu’envers le travail scénaristique de Laidin qui m’apparaît comme un piètre successeur de Jean-Michel Charlier. Puisque je n’ai pas retrouvé le souffle qu’avait insufflé Charlier à sa série dont j’avais collectionné les albums dessinés par Albert Uderzo et Jijé sachant le style de ces deux dessinateurs très différent.

Avant d’aborder le cadre de « Cobra Noir », je voudrais rapidement évoquer le cas de « XIII » une autre série dont je suis grand amateur dans le domaine aventure et politique fiction qui vit elle aussi une reprise Après 19 épisodes de qualité inégale Yves Sente au scénario et Iouri Jigounov au dessin prennent le relais de Jean van Hamme et William Vance (certes, il est difficile de comparer le dessin de Vance et Jigounov mais j’y trouve la même distance caractéristique entre le dessin de Victor Hubinon et celui de Francis Bergèse qui, pour moi, au niveau de ses personnages, ses paysages ou les matériels qu’il illustre est la référence absolue )

Le sens de ma réflexion liée à « XIII » me paraît important dans la mesure où ce passage de témoin fixe des repères : certes Jean van Hamme est toujours vivant et si le style narratif de Yves Sente n’est pas le même je ne note pas de différence fondamentale qui remette en question la reprise. Par ailleurs, malgré le style graphique propre à Jigounov, les divers personnages qui sont reparus dans les tomes 20 et 21 et prochainement 22 demeurent psychologiquement et historiquement les mêmes.

N’ayant pas reconnu de différence fondamentale entre l’ancienne et la nouvelle série J’accorde ma confiance à la nouvelle équipe et je continuerai de collectionner les épisodes de « XIII ».

Si je me fixe un peu longuement sur cette reprise de « XIII » par le tandem Yves Sente et Jigounov il m’apparaît identique à celui qui se devrait d’être au niveau des « Aventures de Buck Danny » par le nouveau tandem Zumbiehl et Francis Winis.

La collaboration Victor Hubinon / Jean-Michel Charlier nous a valu des récits formidables, et l’association Francis Bergèse / Charlier demeure une référence dans les divers albums où s’est exprimée leur collaboration. N’en déplaise aux esprits chagrins qui aujourd’hui conspuent plus ou moins le cadre de certains récits de la série ou son côté pro-américanisme je me pose la question de savoir à quelle génération ils appartiennent, oubliant comme a pesé sur l’échiquier politique mondiale la puissance économique et militaire des Etats-Unis.

Travail énorme que celui de la bande-dessinée réaliste qui outre des qualités de conteur exige de sacrées qualités au niveau de la documentation et de l’imagination. Dans un monde surmédiatisé où la puissance et le développement technologique de la seconde moitié du 20ème siècle ont joué très fort on peut aisément imaginer toute la difficulté et le travail énorme que représentait pour Francis Bergèse la prise en charge seul de la série si j’ajoute l’aspect graphique écrasant quand on veut maintenir un haut niveau de cette qualité qui caractérise toutes les séries imaginées et signées par Jean-Michel Charlier.

Préambule long que le mien, certes, mais qui démontre les points essentiels sur lesquels je me fixe quand j’achète une BD et plus encore concernant une reprise qui était très attendue pour son style graphique et scénaristique.

Après une longue absence les « Belles Histoires de l’oncle Buck Danny » font donc leur « come back » sous la houlette de Francis Winis au dessin et celle de Fred Zumbiehl à l’écriture.

Certes quelques échantillons déposés par ci par là par Francis Winis m’avaient plus ou moins familiarisé avec le style graphique nouveau. Ils me rappelaient la belle époque où âgé d’une douzaine d’années recopiant certains dessins glanés dans les pages de « Spirou » « Mâtin, quel journal ! » j’allais quémander les félicitations de ceux à qui je les montrais. Expérience payante qui m’a confronté à mes propres difficultés quand je dessinais sans modèle quand diverses règles sont à respecter concernant les expressions, le corps et les mains dans le mouvement ainsi que la perspective dans les décors.
Les mêmes règles s’appliquant tant dans le domaine de la caricature que celui du dessin réaliste.

Globalement, côté dessin, c’est le reproche que je pourrai faire à Francis Winis. D’autres que moi ont signalé avec justesse l’impression très nette de recopie d’un dessin initialement signé Francis Bergèse ou Victor Hubinon avec prolongation face à la situation illustrée qui nous amène des problèmes d’expression ou des membres atrophiés ou démesurés. Ainsi côté du récit l’apparition de Shana nous donne droit à une nana filiforme taille girafe…

Même si côté dessin technique je me fiche de l’exactitude du nombre de rivets en revanche j’appréciais très fort la ligne claire qui caractérisait les dessins techniques de Francis Bergèse là où Victor Hubinon accentuait fortement les ombres, ici je reprocherai les énormes placages de couleurs qui masquent les détails des matériels représentés et peuvent gâcher le dessin perdu parfois au milieu d’onomatopées surdimensionnées supposées donner scénaristiquement parlant plus de relief au récit…

Des époques Hubinon Bergèse je retiens des cases chatoyantes qui mettaient réellement le lecteur en condition et que j’aurai souhaité voir postérisées pour en décorer mon environnement quand, dans cet opus, je ne retiens rien alors que certains matériels et certaines situations s’y seraient éventuellement prêtées. La pauvreté du récit se retranche derrière de la poudre aux yeux comme quand notre prof principal, dans ses bons jours, nous déclarait « l’écriture, c’est la science des ânes » et que nous ressentions des impressions bizarres aux extrémités des oreilles…

Au terme de ma lecture en refermant ce volume ma très nette impression est de n’avoir pas lu une « aventure de Buck Danny » n’y ayant pas retrouvé ce lyrisme qui était propre aux récits de Jean-Michel Charlier ni cette utilisation qu’il savait si bien faire de ses personnages : Buck est inexistant et ne sert pas à grand chose, quant au taciturne Tumbler qui était un lien au niveau des situations il n’est présent dans ce récit uniquement que par le fait que pour les lecteurs il n’est pas de « Belles histoires de tonton Buck Danny » sans la présence du trio Buck - Tumb - Sonny - Dans cette histoire Slim Holden n’est là que par complaisance douteuse vis-à-vis des aficionados de la série car, hors la formation à l’utilisation d’un tremplin pour décoller du porte-avions on pouvait largement se passer de sa présence. Son avion se fait descendre et malgré son éjection nous ne savons rien de ce qui advient de lui en territoire ennemi.

Quant à Sonny Tuckson ses frasques libidineuses avec Shana occupent une place par trop importante dans cet opus quand habituellement, malgré son côté fantaisiste, son rôle s’avère souvent déterminant dans la progression du récit ce que ne semble pas avoir compris Fred Zumbiehl.

Ce que je retiens du récit c’est un patchwork de situations qui ne confèrent pas une unité dans le récit de l’introduction à sa conclusion excluant tout aspect politique, dramatique et humain, même si certains venaient me démontrer le rapport étroit qui existe entre le Basran et l’Iran. Un Basran dont les méchants acteurs nous sont montrés de façon bien conventionnelle avec force démonstrations comme dans certains films de la « série B » qui ont fait la gloire d’Hollywood dans le cinéma d’après-guerre quand le public n’était pas très exigent…

Fred Zumbiehl qui a bien du mal à faire exister son couple vedette dans « Team Rafale » n’est pas fait pour diriger une importante figuration et encore moins une série de personnages avec des particularités aussi spécifiques que celles que l’on retrouve au gré des épisodes de Buck Danny ce qui me fait beaucoup craindre dans l’atmosphère sous tension du prochain épisode consacré à la guerre de Corée malgré les avis favorables que certains initiés ont d’ores et déjà pu émettre. Et plus encore si le prochain diptyque nous ramène Lady « X ».

Toutes craintes que je ne peux m’éviter d’exprimer en raison de la propension de certains de nos scénaristes à cacher leurs faiblesses sous des scènes de grosses castagnes ou d’alcôves avec des nanas aux poitrines hypertrophiées malgré mes délires libidineux de découvrir un jour un beau nu de Jane Hamilton « Lady X » à la façon de Boucher, Ingres, Goya ou Velasquez…

Des choses bizarres dans cet album qui se veut réaliste

1 - je me permettrai de reprendre une réflexion très juste d’un contributeur que j’ai glanée sur le forum de BDGest

« J'en reviens à l'album et à Shana, l'espionne.
A la fin de l'album, Zumbiehl révèle qu'elle est un agent du FSB dont la mission est de faire le nettoyage, c'est à dire éliminer le technicien russe pour éviter qu'il tombe aux mains de l'adversaire. Mission qu'elle a failli rater parce qu'elle a failli être tuée deux fois déjà. Dans la première mission au dessus du Basran et dans la deuxième in extremis quand tout le monde s'est fait avoiner.
C'est du n'importe quoi !
Je m'explique.
Si elle était vraiment une espionne au service des russes, même en tant qu'agent dormant, elle aurait averti ses supérieurs au début de l'opération. Les bas-iraniens et les russes qui tiennent tous beaucoup à ces nouveaux missiles (les bas-iraniens pour défendre les sites nucléaires et son espace aérien et les russes pour les vendre) auraient planqué ou déplacé les rampes de missiles ce qui fait que les américains auraient trouvé chou blanc. Les bas-iraniens auraient même pu descendre tout le monde et ainsi renverser la situation en dénonçant une violation de son espace aérien par les américains...
Donc, il est impensable et complètement absurde qu'elle soit une pilote menant des opérations ultra dangereuses/et suicidaires et en même temps espionne au service des russes au risque d'être abattue par les bas-iraniens.
Car si elle était abattue, comment aurait-elle pu accomplir sa mission ? »

Perso, à propos de Shana je me suis posé diverses questions
Elle est la parente pauvre de cette aventure car, non contente d’abimer son avion lors d’un cobra, elle a dû supporter les poussées libidineuses assidues d’un Sonny Tuckson à qui, lors de son prochain récit Zumbiehl ferait bien de prescrire du Fénergan et du bromure à mettre dans son vin afin d’éviter ses épanchements.

Quant à son brutal revirement qui caractérise la fin de Cobra Noir je me suis interrogé savoir si d’une relecture soudaine de l’entièreté de la collection des aventures de Buck Danny, Fred Zumbiehl n’avait trouvé l’occasion d’un sursaut qui lui donne l’occasion de conclure un récit qui commençait à s’enliser…

D’autres questions me reviennent à l’esprit :

A propos du récit - je serai intéressé de visiter les cales des porte-avions de la marine américaine voir ce qui y est entreposé en un volume important prioritairement à du matériel stratégique qui permet de bâtir un long tremplin pour faire décoller des Flanker et j’aurai aimé voir la tête d’Obama apprenant qu’un colonel de l’US Air force se permet d’apporter des transformations aussi substantielles à du matériel de la Navy avec l’assentiment de l’amiral chargé du commandement dudit bâtiment - on comprend dès lors les craintes et préjugés de l’amiral Mac Mahon qui va accueillir 3 terriens sur le « Valley Forge » dans « Un avion n’est pas rentré »…

A propos de l’intrusion du sous-marin Basranien au sein de la Task-Force du « Ronald Reagan » : quand la commission d’enquête rendra ses conclusions il apparaît certain que des têtes tomberont sous le « Sabre » du bourreau - l’amiral commandant le « Ronald Reagan » peut penser à une retraite anticipée…

Enfin et toujours à propos du sous-marin - ses performances n’ont rien de comparable à celles d’un porte-avions de la Classe Ronald Reagan quand il procède au lancement de ses avions - normalement il pourrait être facilement distancé - à moins que les bricolages liés à l’implantation du fameux tremplin ne s’avèrent un peu légers pour soutenir l’effort… ce qui expliquerait dès lors le recours aux projecteurs ! Et la lumière fut

Et si le capitaine de vaisseau Harmon Rabb du « JAG » se voit confier une enquête sur tous ces sujets, il risque fort d’être très sévère dans toutes ses conclusions et plus encore s’il se procure préalablement l’album…

L’épilogue me fait penser à une scène grande guignolesque renforcée par l’aspect caricatural de la dernière image…
Pour achever cette très longue réflexion je me pose la question de savoir si après une aussi longue absence le retour d’une nouvelle aventure de Buck Danny était nécessaire et si son aura légendaire ne devait subsister dans les mémoires telle qu’elle était à l’instant où Francis Bergèse avait laissé inachevé les « Oiseaux Noirs ».

Je viens de découvrir « Blueberry » et « les aventures de barbe-rouge » deux séries scénarisées par Jean-Michel charlier que je ne connaissais que de titre du plaisir que j’en éprouve et des différents avis trouvés çà et là je crois qu’il apparaît peu judicieux de la part de Philou et des Editions Dupuis et Dargaud de vouloir redonner un nouvel essor à la légende - laissons la légende intacte.

Jean-Michel Charlier avait su créer un souffle inimitable par la dynamique et la générosité qu’il conférait à ses sujets et hors les avis laissés par les uns et les autres à propos de possibles repreneurs - je ne vois pas de repreneurs potentiels alliant le souffle et les qualités imaginatives et créatives de Jean-Michel Charlier et à de piètres reprises, laissons perdurer les légendes.

Et de temps à autre sachons ressortir les légendes pour mieux nous rafraîchir les esprits.

[Baptiste]

Finalement, après relecture du forum je me permets d'envoyer la critique que j'avais préparée et qu'en raison de sa longueur j'avais hésité à poster

Merci Pierre pour cette longue intervention car elle vient nuancer et argumenter ce que tu avais dit de manière peut-être un peu lapidaire avant, et je trouve que c'est assez constructif. Si je ne suis pas d'accord avec tous les points de cette intervention, je trouve assez juste et très fine l'analyse que tu fais de la présence des personnages et de leurs rôles/"non-rôles" relatifs. Cela mérite vraiment d'être lu, et alimente très justement la réflexion.

[Raymond]

De même je ne savais pas que dessiner pour Airbus était le préalable au dessin de BD !
Je ne pense pas que chez Airbus on dessine des personnages et que l'on sache manier le découpage d'une planche de BD

Sauf erreur, je n'ai pas lu dans cet article qu'il avait dessiné pour Airbus mais qu'il y avait "juste" travaillé...

Simple interprétation personnelle liée au fait que la qualité qui est mise en avant par ce journaliste (et d'autres) était le fait que Francis Winis serait passé du travail chez Airbus à la BD !
On pouvait sous entendre qu'il dessinait pour Airbus, notamment dans le domaine aéronautique, d'où le raccourci, peut être trop rapide que j'ai fait.
Cela ne change rien au fait que Francis Winis ne semble pas avoir les qualités requises pour la BD, nonobstant les autres qualités qu'il a certainement, même pour le dessin, pour peu qu'il soit moins spécifique....
Il ne me viendrait jamais à l'esprit de dire qu'il ne sache pas dessiner, mais, reprendre le dessin d'une telle série, après Francis Bergèse, n'est certainement pas donné à beaucoup de gens, y compris chez les professionnels du genre !
Ma remarque n'allant pas plus loin......

Raymond

[Sony Tuckson]

Ma curiosité l'emporte, demain je vais le chercher...

[Cochise29]

Même si je ne suis pas d'accord à 100% avec tes différents commentaires, je dois t'écrire : Bravo Pierre Droudou.
En effet cela fait du bien de lire une analyse sur certaines Bd actuelles reprises, avec des croisements et des liens.

[Skywalker]

Je considère que ma collection Buck Danny s’est achevée avec le tome 52et je rejoins Olivier sur les trois albums de Francis Bergèse qu'il cite

dommage ! dommage ! dommage pour une série culte !

Bah je ne suis pas loin de partager cet avis, et je pose la question de savoir pourquoi ce n'est pas le binôme du spin off qui a été choisit pour la reprise de la série mère.

[Voodoo 34]

Je l'ai vu, je l'ai feuilleté avec attention et ............ je l'ai reposé.

[JYB]

Fox Wiskey (qui ne nous en a rien dit...) a mis hier sur sa page Facebook la liste des meilleures ventes de BD de la semaine dernière, d'après la revue Livre Hebdo, et qu'y voit-on ? Cobra noir en 10e position. Donc un très bon démarrage, et deux places avant le tome 3 du Pilote à l'édelweiss de Romain Hugault, d'ailleurs.

[Cochise29]

Ce classement est facile à expliquer :
Le pilote à l'Edelweiss est une série récente : 2 seulement avant celui-ci.
Et pour cela, il faut au contraire dire que c'est une belle performance.
Je peux d'autant le défendre que je ne l'ai pas acheté car le scénario ne m'emballait pas.

Regardez les 15 titres : tous ont minimum 8 titres au compteur voir quelques dizaines entre XIII et ses séries parallèles, idem pour Thorgal.
Seul Blacksad fait mieux, car c'est une série qui a trouvé rapidement un public large.

Buck Danny a 52 titres derrière lui et tous les habitués non lecteurs de forum vont aller l'acheter.
Moi-même, si je ne lisais pas les forums depuis plus d'un an; je l'aurai acheté sans une seconde d'hésitation et sans le feuilleter ainsi que je le fais pour les séries que je suis.
Si les forums m'ont permis de découvrir certaines nouveautés, c'est la première fois qu'il me fait stopper une série. certes je l'ai feuilleté mais pour bien tout voir il faudrait que je m'installe chez mon libraire afin de le lire complètement, et je n'ose pas, sans parler du temps à prendre dans une journée.

[f2f2f2]

Un article sur le site Culturebox de France Télévisions sur Cobra noir avec pour titre : Décollage difficile pour Buck Danny... :

http://culturebox.francetvinfo.fr/bd-bo ... danny.html

[Pierre Droudrou]

Quand dans ma longue critique de « Cobra Noir » je disais : « Des époques Hubinon Bergèse je retiens des cases chatoyantes qui mettaient réellement le lecteur en condition et que j’aurai souhaité voir postérisées pour en décorer mon environnement »
c’est ce même sentiment que j’ai éprouvé en découvrant ce 23 novembre le 3ème tome « Retour à Greenfalls » de la nouvelle série « XIII » scénarisée par Yves Sente et dessinée par Iouri Jigounov - Ainsi accompagné d’un splendide dessin que n’auraient pas renié Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon de la page 12 à la page 17 nous avons droit à de magnifiques pavés qui nous plongent dans le passé historique de Jason MacLane sachant que les retours au présent sont graphiquement toujours aussi bien détaillés que si Francis Bergèse avait été sur la planche à dessin. Quant au scénario d’Yves Sente il est le bon prolongement avec multiples rebondissements de la série scénarisée par Jean Van Hamme. D’ores et déjà j’attends la sortie du tome 23.
Un détail que j’ai aimé en ouverture de cet opus 2 excellents résumés qui nous replongent dans le contexte de « Le jour du Mayflower » et « L’appât ».
Pour moi qui aime lire j’apprécie de quelle façon dramatique et romantique nous quittons cet opus en 3 pavés superbes dont le dernier destiné à donner d’ores et déjà toute sa consistance à la suite : du beau et bon travail de scénariste comme d’écrivain qui me fait penser au dernier chapitre de « La Chute des Géants » de la série « Le siècle » de Ken Follett.
Ce qui nous démontre l’étroite collaboration qui peut exister entre Sente et Jigounov au même titre que celle qui s’établit entre Francis Nicole et Jean-Yves Brouard aux commandes de « Missions Kimono »