JYB a écrit :Darkcedious a écrit :Par ailleurs, mon grand regret est que JMC n'a jamais impliqué directement Buck, Sonny et Tumb dans les programmes spatiaux américains des années 60. Vu leur pedigree, ils auraient nécessairement dû faire partie des équipages de Mercury, Gemini voire Appolo non? Ca aurait été terrible.
JMC s'en était expliqué (il y a longtemps ; vu qu'il est décédé il y a 28 ans, ce que je vais rapporter, ça remonte à loin...). C'est parce qu'il considérait qu'enfermés dans une capsule, les héros ne vivraient pas de grande aventure ; une telle histoire mise en BD paraîtrait statique, monotone au niveau des décors, et manquerait d'action et de souffle épique.
Ce n'est pas mon avis. A titre d'exemple, le film
Apollo 13 est palpitant malgré le fait que les héros restent enfermés dans leurs modules lunaire et de service. Or, la trame narrative d'une BD est proche de celle d'un film (qui est mis au point d'abord sur base d'un storyboard). D'ailleurs, la preuve contraire en avait été faite par Charlier lui-même dans
X-15, qui est par excellence l'album qui aurait pu inaugurer une série " d'aventures spatiales" de Buck Danny.
Charlier était incontestablement un grand narrateur, un peu vieille école sans doute par rapport aux méthodes narratives actuelles (chacun s'y fera sa propre religion), mais je maintiens qu'à certains moments, l'originalité faisait parfois défaut, ce qui d'ailleurs est compréhensible vu le volume de la série.
Outre les coquilles et autres fautes d'orthographes (signes, hélas, de l'appauvrissement littéraire de notre temps - il suffit d'ouvrir un journal, même réputé, pour s'en rendre compte), ce que je reproche fondamentalement aux derniers Buck Danny, c'est un manque d'équilibre aux scénarii.
Souvent, l'idée de départ est pas mal, les premières planches sont prometteuses, puis, tout à coup, l'histoire s'emballe et retombe aussitôt, finissant en queue de poission et nous laissant sur notre faim.
Et puis, aussi, la BD actuelle me semble très elliptique. Ce que j'aime, et qui caractérisait à mon sens la BD old school, c'était qu'il y avait de la"mache", du texte. On ne terminait pas une bd en 10 minutes comme aujourd'hui, où il y a plus d'onomatopées ou phrases courtes genre "woosh", "apex inbound", "tac tac tac" que de phrases bien construites.
Sauvons les phylactères!
Chef, un ptit verre on a soif.