En ce qui concerne le talent d'Hubinon, n'ayant pas les moyens de m'offrir des planches originales de Victor Hubinon (si tant est que des planches soient à la vente), je me contente des albums.JYB a écrit : Le dessin de Hubinon, vu sur des originaux, est extraordinaire ? j?en suis le témoin. D?ailleurs, je me suis mieux aperçu de cette qualité quand, récemment, j?ai créé le site consacré à Jean-Michel Charlier dont j?ai parlé hier encore dans un autre post : il m?a fallu rectifier par ordinateur les couleurs sur pas mal de scans de planches de Barbe-Rouge et de Buck Danny, et c?est là que je me suis mieux aperçu, en agrandissant les dessins, de la profondeur et de la qualité du trait de Hubinon, ce dont peu de lecteurs "lambda" se rendent compte, surtout quand les mêmes dessins sont imprimés et mis en couleurs sur du mauvais papier. Un gars comme Hubinon fait toute la différence avec pas mal de scribouilleurs à la mode dont des salons ici et là font bizarrement grand cas. Apparemment, les planches de Hubinon intéressent de riches amoureux des belles choses, et ça peut se comprendre.
Force est de constater et de regretter que pas mal de scribouilleurs à la mode bénéficient de tirages spéciaux, sérigraphies, ex-libris numérotés et signés, portfolios, etc...
Pour Hubinon, véritable monstre sacré, rien de tout cela. On peut le regretter car pour Francis Bergèse, un tirage spécial grand format noir et blanc de "Les Secrets de la Mer Noire" permettait de se procurer pour moins de 100 euros un objet tiré à environ 300 exemplaires. A cette version luxe, était jointe un fac similé d'une planche originale, ce qui offrait la possibilité pour un amateur de se faire plaisir sans se ruiner.
Ce type d'objets malheureusement semble ne pas exister pour les beaux albums de Hubinon et pour ceux d'Uderzo concernant la série Tanguy et c'est dommage.
Concernant Hubinon, là où le lecteur lambda peut le mieux se rendre compte de la qualité de ses planches, c'est peut être en manipulant un recueil ou des fascicules du Journal Pilote, période 1964-1966 : pour la série Barbe Rouge, les planches sont plus grandes que dans les albums
de chez Dargaud et la mise en couleurs est exceptionnelle et sert merveilleusement les magnifiques planches de Hubinon dont l'encrage noir et blanc est remarquable.
Là aussi, on peut regretter que des séries comme Barbe Rouge, Tanguy, Blueberry (sauf quelques rares exceptions), ne bénéficient pas d'albums au format de certaines BD actuelles d'héroic fantasy qui ne présentent pas de grande originalité si ce n'est d'avoir un graphisme trop souvent confus. (il y a tant de clones (ratés) de Régis Loisel).
