Deltafan a écrit :... si mes souvenirs sont bons, Métal Hurlant aimait bien les histoires qui finissaient mal...
Et ils étaient également très ouverts à l'utilisation de toutes les techniques d'avant garde, les graphismes audacieux (Masse). Et les histoires courtes, sans queue ni tête, ne les rebutaient pas, Moebius ayant joué un rôle de précurseur dès les premiers numéros (en 1974) avec Arzach.
L'aérographe fut ainsi à l'honneur. il me semble que les premiers dans Métal, à l'utiliser, avant la publication du récit d'Angus Mc Kie, furent le brésilien Macédo (avec Téléchamp), et l'américain Corben (avec Den). Plus tard, cette technique fut encore retenue par Jeronaton (alias Torton, une vieille connaissance du journal Tintin) avec Champakou.
Personnellement, dans une BD, je n'aime pas trop les effets de dégradés qu'on obtient (à l'aerographe ou encore parfois à l'ordinateur), et préfère le coloriage à l'ancienne. Par contre, pour une couverture de magazine ou d'album, je suis moins réservé. Il faut au contraire que le dessin se démarque de celui des planches.
Je pense que la qualité des éclairages et la lumière qu'on trouve dans une oeuvre picturale dépendent plus de la technique de l'artiste que du matériel utilisé.
Mais sans doute obtient-on plus vite certains effets et parvient-on plus vite à un résultat en utilisant l'aérographe (ou l'ordinateur, désormais) plutôt que le pinceau ou les crayons.