Les grandes batailles navales : Falkland, la guerre des Malouines

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vautour2b
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Re: Les grandes batailles navales : Falkland, la guerre des Malouines

Message par vautour2b »

JYB a écrit : mardi 14 juin 2022, 8:58 (...)

Dans la case d'après : "Le 2 mai 1982, le sous-marin anglais HMS Conqueror répondait à l'acte insensé des Argentins en coulant le croiseur ARA General Belgrano". Pas un mot sur ce qui s'est passé la veille, 1er mai : les Anglais, arrivés à marche forcée près de l'archipel avec de nombreux bâtiments - dont les deux porte-aéronefs Invincible et Hermes, ce qui n'est pas rien -, bombardaient l'aéroport de Port-Stanley (en commençant très tôt le matin au moyen d'un avion Vulcan parti de l'île de l'Ascension) pour empêcher les Argentins d'y poser des avions ; durant toute la journée, il s'en suivit une bataille aéronavale formidable entre forces aériennes argentines, venues du continent, et forces aériennes et navales anglaises. C'était le premier jour de la véritable bataille pour les Malouines, et ça a fait mal des deux côtés. D'ailleurs, les Argentins se sont si bien défendus que c'est sans doute la raison de la revanche anglaise par le torpillage du General Belgrano, plus que la réponse "à l'acte insensé des Argentins" qui avait consisté à prendre pied sur l'archipel. Pour un album censé raconter "Les grandes batailles navales", bizarre que cette journée du 1er mai soit totalement occultée...
La case suivante dit : "La guerre que d'aucuns tentaient encore d'éviter était devenue réalité". Ben, la guerre était devenue réalité la veille, tôt le matin... Et même dès le 3 avril quand les quelques Marines britanniques disposés sur un autre archipel revendiqué par l'Argentine, la Georgie du sud, ont réagi face à l'invasion d'un commando argentin arrivé par une mini-flotte. Ce commando était dirigé par un officier de marine de sinistre mémoire, le capitaine de corvette Alfredo Astiz, par ailleurs recherché par la justice internationale pour des actes de torture, dont furent victimes en particulier deux religieuses françaises. Lors de la confrontation entre Argentins et Britanniques début avril, il y a eu déjà de la bagarre et des échanges de tirs, puisqu'un hélicoptère Puma argentin a été abattu. Des commandos anglais des SAS et des SBS ont récupéré l'archipel vers le 21 avril suivant. Dans la foulée, le 25 avril, les hélicoptères anglais torpillent un sous-marin argentin, le Santa Fé. Si ça, ce n'est pas la guerre et si ce n'est pas une bataille navale... Avec, à la clé, l'arrestation d'Astiz (célèbre photo publiée partout, où on le voit signant l'acte de reddition à bord d'un navire anglais, le HMS Plymouth). Tout ça, donc, une bonne semaine avant le 2 mai, jour du début des combats selon la BD.

(...)
Ironiquement, la vielle bd Larousse de 1984, pourtant historiquement très daté et truffé de coquilles (ex : la date du bombardement de la piste par le Vulcan), consacre quatre pages au combat du 1er Mai, deux pages à l'invasion de la Georgie du sud par les Argentins et trois à sa reconquête par Britanniques ...

https://www.bedetheque.com/BD-Grandes-b ... 17396.html
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Comme pour le T1 sur le Jutland, il y a régression par rapport à des publications plus anciennes...
A l'époque d'internet c'est une sorte d’exploit :mdr: :clap:
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Deltafan
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Re: Les grandes batailles navales : Falkland, la guerre des Malouines

Message par Deltafan »

Les commentaires sur le site Ligne Claire (13 juillet) :

https://www.ligneclaire.info/bd-delitte ... 64791.html
C’est une guerre de circonstances, David contre Goliath et un pays l’Argentine qui avait besoin de redorer son blason, pays de dictature à l’opinion publique tourmentée et qui vit une crise économique terrible. L’Argentine a voulu reconquérir aux Malouines, les îles Falkland, un coin paumé où il y a des moutons et un millier d’habitants mais propriété de l’Angleterre. On passe sur la légitimité. L’Argentine ouvre le feu et très vite, après une invasion réussie, Albion se réveille et met le paquet avec flotte grand luxe. Jean-Yves Delitte a écrit le scénario de cette guerre du début des années 80 qu’aujourd’hui on a pratiquement oubliée. Marco Bianchini est au dessin des combats navals, opérations de commandos et raids aériens argentins courageux. Mais au total une guette inutile et meurtrière.

A 450 kilomètres de l’Argentine, à 13 000 de l’Angleterre la partition ne va pas être la même pour les deux protagonistes. En 1981 la tension est à son comble. La junte argentine tient l’occasion de se faire oublier dans on pays en créant une cause nationale. En 1982 l’invasion des Falkands a lieu, les troupes anglaises sur place résistent mais sont faites prisonniers. En réponse un sous-marin anglais coule le croiseur argentin Belgrano. Des SAS anglais sont sur l’île cachés et attendent un débarquement des leurs. Car l’Angleterre a envoyé une flotte avec porte-avions mais les Argentins ont une aviation de qualité, des Étendards français équipés d’Exocet. Ils coulent le Sheffield. L’Argentine a été aussi le paradis des anciens nazis échappés d’Allemagne. Les Harrier embarqués vont donner la réplique.

L’Argentine aurait pu avoir une chance si la Dame de Fer, Miss Thatcher n’avait pas voulu au bout de cette guerre d’ego et politique. La victoire est venue des airs. Port Stanley va tomber mais pas mal de navires anglais vont être touchés. ET puis 11 000 soldats argentins capitulent.72 jours de guerre, un millier de mort au total, pour rien. Un album très intéressant qui remet bien cette guerre dans son contexte et un cahier historique complet à la fin.
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