Tout à fait!
J'ai eu mes premiers Buck Danny , tout gamin (merci à Total d'avoir offert "Top Secret") ! Je les lu et relu!!
Lorsque est sorti "mission Apocalypse" j'etait deja ado. J'avais apprecié le scenaro , la couverture, les dessins d'avions, mais......
......ce n'etait plus "mon " Buck Danny!
J'adore le dessin de Hubinon, bien sur mais egalement les decors "annexes" de l'Amerique des années 50/60 et les ...couleurs , vives et tranchées et memes des fois un peu bizarres (!) des albums Dupuis!
J'ai ce probleme de "nostalgisme" sur bien d'autres series de BD, sauf une: "Tanguy et Laverdure" ! J'aime bien Uderzo mais le must , c'est Jijé!
Baisse de niveau des scénarios
Sans vouloir relancer une polémique qui a déjà fait l'objet de discussions ici comme sur d'autres forums, je voudrais m'inscrire en faux contre l'idée de "baisse de la qualité des scénarios" avec Francis Bergèse. Je ne comprends pas très bien sur quels critères objectifs on se base pour affirmer cela, même s'il est clair que chacun peut (légitimement! c'est notre droit de lecteurs!) apprécier plus ou moins un album. Je trouve au contraire qu'il nous a donné au moins cinq très bon ou bons albums:
# L'escadrille fantôme, même si j'entends qu'on peut éventuellement critiquer la vision du conflit, mais je ne partage pas nécessairement la critique dans la mesure où la vision donnée par Bergèse correspond assez bien à ce qui était l'esprit du temps à l'époque (l'album est réalisé en 1995, ne l'oublions pas), notamment dans la diplomatie US (que nos héros appliquent, finalement). Scénaristiquement, c'est très construit et assez abouti, le tout mené avec rythme, même si on peu regretter le rôle discret de Buck.
# Zone interdite et Tonnerre sur la cordillère, qui selon moi sont parfaitement dans l'esprit Charlier: mission secrète, aventure, pirates aériens, action...
# La nuit du serpent n'était pas une mince affaire: cette idée de faire le gros d'un album autour d'une mission unique (un peu comme l'avait fait JMC dans Le feu du ciel), et je trouve qu'il s'en sort pas mal.
# Mystère en Antarctique a un début qui fait vraiment penser à des albums comme Menace au nord, mais sans tomber dans le clin d'?il lourdingue, ce qui n'est pas plus mal, même si je regrette que des opportunités n'aient pas été exploitées, comme par exemple soupçonner les Français d'être à l'origine de l'attaque (après tout, Buck surprend des SEM sur zone comme par hasard sur la même affaire: il y aurait eu matière à créer des tensions ou rebondissements, mais peut-être a-t-il été contraint par l'espace)...
J'ai moins accroché à Sabotage au Texas et à Porté disparu, que je trouvais assez alambiqués et peut-être un peu détachés de l'univers habituel des aventures de Buck Danny (au moins pour Sabotage au Texas). MAis après tout, pourquoi pas: je pense que Bergèse a essayé d'innover en abordant des univers pas encore traités, ce qui est aussi une qualité (un bon scénariste ne se répète pas sans cesse), même si le style policier "pur" ne me semble pas le plus adéquat à l'univers de Buck...
Il est clair, d'une part, que les albums du début des années 60 sont très différents des derniers albums, mais la société est différente aussi. Il y a un "parfum" spécifique que j'aime beaucoup dans ces albums, mais la série a elle-même évolué sur les 25 ou 30 ans d'animation par le tandem Charlier/Hubinon et il me semble logique que la série continue à évoluer. Il serait un peu paradoxal de souhaiter qu'une série continue à exister et en même temps qu'elle reste figée dans un passé mythifié (notons que je ne dis pas que c'est ce qui a été dit, mais si on pousse un peu l'idée, c'est le paradoxe auquel on se confronte): si l'évolution d'une série pose problème, c'est le principe même de la reprise qui est à critiquer avant les auteurs qui s'attèlent à cette tâche difficile (même si, je le conçois, ça peut être fait avec plus ou moins de bonheur, quelle que soit la série). C'est vrai que Buck et ses compagnons sont un peu plus sages et moins casse-cou, au sens qu'ils interviennent dans des cadres plus policés et structurés, et on quitte un peu les petits exploits quotidiens des pionniers de l'aviation. Mais en même temps, je ne suis pas sûr qu'on puisse faire frémir le lecteur en racontant des histoires d'avions se posant réservoirs vides ou dans le brouillard toutes les 3 pages, alors que Charlier l'a déjà fait plusieurs fois et qu'on est dans un cadre où un avion de combat reste en service pendant 50 ans (donc moins de prototypes à tester, plus de procédures et standardisation, etc.: là aussi il y a un paradoxe entre le réalisme qui fait le cachet de la série, qui devrait décrire une vie très structurée et policée, et le nécessaire intérêt pour l'aventure).
D'autre part, il est vrai qu'il y a une évolution, amorcée du temps de JMC avec la trilogie nucléaire. C'est sans doute dû au changement d'équipe. Je ne sais pas comment ont fonctionné les auteurs, mais on peut supposer que le "couple" Charlier-Bergèse a fonctionné différemment du "couple" Charlier-Hubinon, simplement parce que l'un n'est pas l'autre... Quand Bergèse s'est retrouvé seul aux commandes (si on fait abstraction des Secrets de la Mer noire avec Jacques De Douhet), je ne trouve pas critiquable qu'il poursuive cette évolution du moment qu'elle ne dénature pas l'?uvre.
# L'escadrille fantôme, même si j'entends qu'on peut éventuellement critiquer la vision du conflit, mais je ne partage pas nécessairement la critique dans la mesure où la vision donnée par Bergèse correspond assez bien à ce qui était l'esprit du temps à l'époque (l'album est réalisé en 1995, ne l'oublions pas), notamment dans la diplomatie US (que nos héros appliquent, finalement). Scénaristiquement, c'est très construit et assez abouti, le tout mené avec rythme, même si on peu regretter le rôle discret de Buck.
# Zone interdite et Tonnerre sur la cordillère, qui selon moi sont parfaitement dans l'esprit Charlier: mission secrète, aventure, pirates aériens, action...
# La nuit du serpent n'était pas une mince affaire: cette idée de faire le gros d'un album autour d'une mission unique (un peu comme l'avait fait JMC dans Le feu du ciel), et je trouve qu'il s'en sort pas mal.
# Mystère en Antarctique a un début qui fait vraiment penser à des albums comme Menace au nord, mais sans tomber dans le clin d'?il lourdingue, ce qui n'est pas plus mal, même si je regrette que des opportunités n'aient pas été exploitées, comme par exemple soupçonner les Français d'être à l'origine de l'attaque (après tout, Buck surprend des SEM sur zone comme par hasard sur la même affaire: il y aurait eu matière à créer des tensions ou rebondissements, mais peut-être a-t-il été contraint par l'espace)...
J'ai moins accroché à Sabotage au Texas et à Porté disparu, que je trouvais assez alambiqués et peut-être un peu détachés de l'univers habituel des aventures de Buck Danny (au moins pour Sabotage au Texas). MAis après tout, pourquoi pas: je pense que Bergèse a essayé d'innover en abordant des univers pas encore traités, ce qui est aussi une qualité (un bon scénariste ne se répète pas sans cesse), même si le style policier "pur" ne me semble pas le plus adéquat à l'univers de Buck...
Il est clair, d'une part, que les albums du début des années 60 sont très différents des derniers albums, mais la société est différente aussi. Il y a un "parfum" spécifique que j'aime beaucoup dans ces albums, mais la série a elle-même évolué sur les 25 ou 30 ans d'animation par le tandem Charlier/Hubinon et il me semble logique que la série continue à évoluer. Il serait un peu paradoxal de souhaiter qu'une série continue à exister et en même temps qu'elle reste figée dans un passé mythifié (notons que je ne dis pas que c'est ce qui a été dit, mais si on pousse un peu l'idée, c'est le paradoxe auquel on se confronte): si l'évolution d'une série pose problème, c'est le principe même de la reprise qui est à critiquer avant les auteurs qui s'attèlent à cette tâche difficile (même si, je le conçois, ça peut être fait avec plus ou moins de bonheur, quelle que soit la série). C'est vrai que Buck et ses compagnons sont un peu plus sages et moins casse-cou, au sens qu'ils interviennent dans des cadres plus policés et structurés, et on quitte un peu les petits exploits quotidiens des pionniers de l'aviation. Mais en même temps, je ne suis pas sûr qu'on puisse faire frémir le lecteur en racontant des histoires d'avions se posant réservoirs vides ou dans le brouillard toutes les 3 pages, alors que Charlier l'a déjà fait plusieurs fois et qu'on est dans un cadre où un avion de combat reste en service pendant 50 ans (donc moins de prototypes à tester, plus de procédures et standardisation, etc.: là aussi il y a un paradoxe entre le réalisme qui fait le cachet de la série, qui devrait décrire une vie très structurée et policée, et le nécessaire intérêt pour l'aventure).
D'autre part, il est vrai qu'il y a une évolution, amorcée du temps de JMC avec la trilogie nucléaire. C'est sans doute dû au changement d'équipe. Je ne sais pas comment ont fonctionné les auteurs, mais on peut supposer que le "couple" Charlier-Bergèse a fonctionné différemment du "couple" Charlier-Hubinon, simplement parce que l'un n'est pas l'autre... Quand Bergèse s'est retrouvé seul aux commandes (si on fait abstraction des Secrets de la Mer noire avec Jacques De Douhet), je ne trouve pas critiquable qu'il poursuive cette évolution du moment qu'elle ne dénature pas l'?uvre.
Baptiste,vieux nouveau
J'ai lu ton post avec attention!
Je reconnais que tu as raison sur certains point: la serie avait grandement evolué du temps du duo JMC/VH! Difficile de confondre "la revanche des fils du ciel" avec "Ghost queen"
Les reprises de Blake et Mortimer sont typiques de ce qu'il ne faut pas faire: la serie s'est "formolisée"! On tourne dans rond dans une decennie particuliere (les années 50) alors que la serie mere evoluait en temps reel! On ne reprend que les memes elements ce qui fait qu'apres une dizaine d'album , on a l'impression de tourner en rond, voire de relires des sequences d'autres aventures!!
Bergese est au moins sorti de ça, s'inspirant de la realité de son epoque (la guerre en Yougo, la corée du nord, l'afghanistan.....) La serie a une dynamique et garde sa coherence globale!
Buck Danny est une serie qui a un repreneur qui s'en montre digne!
Toutes les series BD ne beneficient pas de ce traitement!!!!!
Je reconnais que tu as raison sur certains point: la serie avait grandement evolué du temps du duo JMC/VH! Difficile de confondre "la revanche des fils du ciel" avec "Ghost queen"
Les reprises de Blake et Mortimer sont typiques de ce qu'il ne faut pas faire: la serie s'est "formolisée"! On tourne dans rond dans une decennie particuliere (les années 50) alors que la serie mere evoluait en temps reel! On ne reprend que les memes elements ce qui fait qu'apres une dizaine d'album , on a l'impression de tourner en rond, voire de relires des sequences d'autres aventures!!
Bergese est au moins sorti de ça, s'inspirant de la realité de son epoque (la guerre en Yougo, la corée du nord, l'afghanistan.....) La serie a une dynamique et garde sa coherence globale!
Buck Danny est une serie qui a un repreneur qui s'en montre digne!
Toutes les series BD ne beneficient pas de ce traitement!!!!!